La semaine dernière fut chargée de rencontres. Tout d'abord, celle organisée par le Paris JUG sur le thème « JEE 6 », présentée par Antonio Goncalves, lui même membre de l'Expert Group EJB 3. Ainsi que la présentation de Glassfish Prelude par Alexis Moussine-Pouchkine. Je reviendrai sur cet événement plus en détail. Le lendemain, a eu lieu une rencontre organisée par Sun sur le thème du business model Open Source. Présentée par Simon Phipps, Chief Open Source Officer chez Sun.
Ces deux rencontres ont été l'occasion de revoir quelques personnes que j'avais perdu de vue depuis un moment, de discuter de l' avenir du métier et de certaines technologies et de commenter les derniers événements du vendée globe.
Au delà de la simple rupture d'isolement et de l'intérêt des thèmes, il y'a eu autre chose de plus subtil, un sentiment qui a été, je pense partagé par tout le monde à la sortie de ces rencontres. J'ai cherché un moment et j'ai fini par trouver ce que j'ai synthétisé en un seul mot: « communauté ». Oui, vous avez bien lu! Un mot que l'on cotoie tous les jours en informatique et qui, étrangement, est resté dans les cercles de geeks, de hackers et autres forums, sans franchir le seuil de l'informatique d'entreprise, ou de « production ». Dans ces mondes là, on croit toujours au protectionnisme du sacro sain numéro de support payé à prix « gold » ou « platinum » et renvoyant, au mieux à la doc ou demandant, de façon monotone « d'activer les logs », avant de les transmettre « aux labs », pour conclure qu'il s'agit d'un « problème applicatif ». Eh oui, le modèle conteneur arrange bien les choses!
Lors de la rencontre Open Source, Sun, a présenté et distribué la nouvelle version d'Open Solaris v. 2008.11, son OS desktop, pour commencer à fédérer une communauté. Une démarche loin des campagnes marketing classiques, et qui rejoint les propos de S. Phipps durant la présentation: « dans le business model open source, on tente de transformer les utilisateurs en futurs propects ». Cela me fait penser à l'histoire de Marc Adreessen, fondateur de Netscape en 1994. Il a commencé à distribuer gratuitement son navigateur aux étudiants et universités et à en proposer une licence payante pour les entreprises à partir de 90 jours de test gratuit. Nous en étions aux débuts d'Internet. Cette démarche a permis de stimuler la croissance du réseau. Plus il y'avait d'utilisateurs, plus le contenu s'étoffait et plus cela donnait envie aux gens d'utiliser Internet en passant par un navigateur: Netscape.
Le besoin suscité par une technologie n'est pas toujours artificiel, manipulé ou mimétique. Il nait souvent de l'intérêt que le grand nombre peut trouver dans cette technologie. Le partage de cet intérêt fait croître des communautés qui deviennent les locomotives de cette technologie. Plus besoin d'un big brother pour « décréter » les nouveautés. Elles sont créées, adoptées puis perfectionnées par la communauté si elle présentent un intérêt.
L'avenir d'une technologie ne dépend plus du chiffre d'affaire de son éditeur, mais de la capacité de ce dernier à fédérer une communauté. Nous abordons un nouveau tournant, où des produits échappent aux géants qui en ont été les sponsors. La préoccupation de ces mêmes géants n'est plus le contrôle, mais juste la survie de ces technologies. Cette survie est aujourd'hui soumise au vote de la communauté.
A la verticalité de la cathédrale, je préfère l'horizontalité du bazar...
Ces deux rencontres ont été l'occasion de revoir quelques personnes que j'avais perdu de vue depuis un moment, de discuter de l' avenir du métier et de certaines technologies et de commenter les derniers événements du vendée globe.
Au delà de la simple rupture d'isolement et de l'intérêt des thèmes, il y'a eu autre chose de plus subtil, un sentiment qui a été, je pense partagé par tout le monde à la sortie de ces rencontres. J'ai cherché un moment et j'ai fini par trouver ce que j'ai synthétisé en un seul mot: « communauté ». Oui, vous avez bien lu! Un mot que l'on cotoie tous les jours en informatique et qui, étrangement, est resté dans les cercles de geeks, de hackers et autres forums, sans franchir le seuil de l'informatique d'entreprise, ou de « production ». Dans ces mondes là, on croit toujours au protectionnisme du sacro sain numéro de support payé à prix « gold » ou « platinum » et renvoyant, au mieux à la doc ou demandant, de façon monotone « d'activer les logs », avant de les transmettre « aux labs », pour conclure qu'il s'agit d'un « problème applicatif ». Eh oui, le modèle conteneur arrange bien les choses!
Lors de la rencontre Open Source, Sun, a présenté et distribué la nouvelle version d'Open Solaris v. 2008.11, son OS desktop, pour commencer à fédérer une communauté. Une démarche loin des campagnes marketing classiques, et qui rejoint les propos de S. Phipps durant la présentation: « dans le business model open source, on tente de transformer les utilisateurs en futurs propects ». Cela me fait penser à l'histoire de Marc Adreessen, fondateur de Netscape en 1994. Il a commencé à distribuer gratuitement son navigateur aux étudiants et universités et à en proposer une licence payante pour les entreprises à partir de 90 jours de test gratuit. Nous en étions aux débuts d'Internet. Cette démarche a permis de stimuler la croissance du réseau. Plus il y'avait d'utilisateurs, plus le contenu s'étoffait et plus cela donnait envie aux gens d'utiliser Internet en passant par un navigateur: Netscape.
Le besoin suscité par une technologie n'est pas toujours artificiel, manipulé ou mimétique. Il nait souvent de l'intérêt que le grand nombre peut trouver dans cette technologie. Le partage de cet intérêt fait croître des communautés qui deviennent les locomotives de cette technologie. Plus besoin d'un big brother pour « décréter » les nouveautés. Elles sont créées, adoptées puis perfectionnées par la communauté si elle présentent un intérêt.
L'avenir d'une technologie ne dépend plus du chiffre d'affaire de son éditeur, mais de la capacité de ce dernier à fédérer une communauté. Nous abordons un nouveau tournant, où des produits échappent aux géants qui en ont été les sponsors. La préoccupation de ces mêmes géants n'est plus le contrôle, mais juste la survie de ces technologies. Cette survie est aujourd'hui soumise au vote de la communauté.
A la verticalité de la cathédrale, je préfère l'horizontalité du bazar...